Journal de bord – n°04

Du 5 au 20 octobre 2019 – de Santiago à Constitucion

Samedi 5 à lundi 7 octobre
Quinze interminables heures d’avion ! Heureusement, Faustine a été adorable presque tout le long. Le trajet s’est effectué de jour et il a été difficile de l’occuper. Elle finit par s’endormir mais on doit la réveiller pour l’atterrissage. A l’aéroport, les douaniers veulent à tout prix sortir les vélos des cartons. A force d’insister, on négocie pour ne pas sortir les vélos (ils voulaient les numéros de cadre). On est accueillis chez Monserrat et son grand appartement. C’est une espèce de collocation, d’un côté l’appartement de Monse’ et Angie, et sur le palier l’appartement de Felipe son frère (on comprend pas trop combien de personnes y vivent). C’est super chouette comme ambiance, Monserrat est aux petits soins pour nous, on se balade dans un très chouette parc avec Pitu (son chiot). On « profite » de la ville pour faire quelques achats (notamment des cartes SIM). On assiste indirectement à une réunion du parti communiste !

Mardi 8 octobre : Santiago – Puente Alto (35 km)
A peine partis, Paride se rend compte qu’on n’a pas Installé la carte du Chili sur le GPS, arrêt forcé … Sortie de l’énorme mégalopole de Santiago. On suit de nombreuses pistes cyclables qui s’avèrent être laborieuses. En résumé, c’est un petit parcours éprouvant pour les jambes, la tête et les oreilles. On plante la tente dans la cour d’une petite et modeste maison d’un quartier pauvre de Santiago. L’ambiance est assez bizarre, on est largués dans la cour et plus rien … Au final, la propriétaire est assez sympathique, elle prend un moment avec nous le soir. On a même droit à une douche froide, très froide.

Mercredi 9 octobre : Puente Alto – Chada (42 km)
Sortie des quartiers sud de Santiago assez laborieuse, on débouche sur des chemins privés et on fait une grosse boucle au milieu des camions et des chiens qui nous coursent. Les pistes cyclables sont passablement praticables. On passe notre première nuit dans un camping chilien ! Bon, il est fermé et on sait pas le prix quoi paiera le lendemain mais l’intendant a été super sympa avec nous et on profite de cette énorme surface pour nous tout seuls ! On cuisine du riz avec des tomates, oignons et carottes, le tout saupoudré de merken, on déguste un fromage frais de vache et un bon jambon. Le lendemain, avant de partir, on file payer notre dû à l’intendant : l’équivalent de 1.- CHF !

Jeudi 10 et vendredi 11 octobre : Chada – Rancagua (42 km)
On passe dans la région de O’higgins après une belle ascension. La journée se déroule bien et les paysages sont chouettes. L’arrivée à Rancagua est un peu plus laborieuse. Le parcours tracé sur le GPS s’avère être une aberration totale, on finit même par s’engager sur une autoroute. Petit moment pas très agréable (6 km quand même). On prend le goûter dans un joli parc avant de filer à l’hôtel dans lequel on passera deux nuits. On profite pour faire le plein de provisions et vérifier l’itinéraire prévu. Au final on change le fusil d’épaule et on décide de virer en direction de la côte. On mange mal et gras mais c’est chouette 😉

Samedi 12 et dimanche 13 octobre : Rancagua – San Vicente de Tagua Tagua (61 km)
Trajet pas intéressant du tout. On suit un axe relativement important toute la journée, il fait froid et gris. On a trouvé un logement grâce à couchsurfing. Une famille nombreuse et catholique. Un peu flippants mais super gentils quand même. Il y a le paternel, la mère (supérieure), les 3 filles (sur 7 enfants) et le copain d’une des filles. Ce dernier étant clairement le plus terrifiant, une sorte d’enfant de 44 ans beaucoup trop enthousiaste de tout et kitsch à souhait ! On passe quand même deux nuit chez eux, ils s’occupent très bien de nous et encore mieux de Faustine. La maison est super jolie et isolée de tout avec 8 chiens ! Le repas de dimanche midi (après la messe bien sur) est une magnifique grillade, on se délecte. Après le repas dominical on part se balader avec les parents et Faustine (accompagnés de quelques chiens). On les remercie encore de tout ce qu’ils nous ont offert en plus de leur chaleureux accueil !

Lundi 14 octobre : San Vicente de Tagua Tagua – Marchihue (76 km)
Paride, ce bon vieux diesel … On commence par une crevaison avant le départ (Touftouf), puis le ciel gris avec la pluie, le vent et les camions. Malgré tout on avance correctement sur les pistes cyclables. La reprise après le repas est laborieuse pour Paride, vent de face et grosses rafales latérales et pluie. Le diesel ayant chauffé, c’est parti, plus rien ne l’arrête. Les paysages sont très très beaux et verts sur la fin du parcours, la route est quasi déserte et un peu vallonnée. On arrive à la fin de l’étape et on dort chez un curé, bordel ! On a de l’eau chaude, trop chaude ou trop froide ; en moyenne de l’eau tiède. La jolie soeur du curé nous prépare un joli repas et nous offre une bière et des chips. Au vu de la luxure omniprésente dans l’appartement, la phrase du jour tombée du ciel est : au diable l’avarice !

Mardi 15 octobre : Marchihue – Pichilemu (53 km)
25km de faux plat montant avant de gravir les quelques 500m restants ! On finit par une longue descente jusqu’à l’océan pacifique. Avant d’entamer la partie réjouissante, on se fait rattraper par Pedro, un cyclotouriste Brésilien avec qui on finira la route. Arrivés à Pichilemu, on file lui offrir une bière pour son anniversaire. Le curé de la veille nous a déniché un super plan, un rabais de 100% pour un petit appartement bien sympa et pas trop loin du centre ville. La propriétaire est aux petits soins (fromage frais, guacamole, café, …) bien qu’un peu envahissante. On mange en ville dans un petit restaurant de surfeurs en dégustant 2 bonnes bières (Austral Patagonia).

Mercredi 16 octobre : Pichilemu – Bucalemu (37 km)
11km à plat avant d’attaquer une assez longue ascension, La pente est plus ou moins correcte mais le vent glacial. On trouve finalement un coin sympa (au bord de la route) pour prendre une pause repas bien méritée (avec du saucisson grillé). Le trajet du jour a été légèrement écourté de quelques kilomètres. On préfère s’arrêter à Bucalemu plutôt qu’aller à Buyarecu pour s’économiser avant les deux étapes suivantes. La descente sur Bucalemu est rapide et grisante ! Charmant petit village de surfeurs et pêcheurs au bord de l’océan. L’hôtel est pas si mal mais vieillot (comme la gérante qui ne comprend rien). On fait une lessive et prenons le repas dans un des seuls restaurants ouvert.

Jeudi 17 octobre : Bucalemu – Vichuquen (41 km)
Aujourd’hui, une grande partie de l’étape se fait sur un chemin de terre, on n’avance pas très vite. Les paysages sont très beaux et on s’arrête manger dans une forêt d’eucalyptus. On retrouve le goudron pour le dernier bout avec des pentes assez difficiles par moment. Pas beaucoup de choix pour dormir, un hôtel de luxe ou une chambre dans une vieille maison. Le budget nous pousse pour le deuxième choix. Pour le repas du soir, idem avec une possibilité en moins. On mange chez les vieux du riz avec de la viande (des restes en fait). On dort plus ou moins bien dans une minuscule chambre et on prend un copieux déjeuner avant le départ. PS Paride, au réveil, a attendu 35 minutes que la salle de bains partagée se libère pour pouvoir aller pisser !

Vendredi 18 octobre : Vichuquen – Licanten (16 km)
Petite étape, en distance mais avec des pentes très très (trop, beaucoup trop) difficiles dès le début. La dernière partie de la montée se fait en poussant les vélos et même comme ça c’est très très (trop, beaucoup trop) difficile ! Au sommet, la suite du trajet est encore un peu casse pattes avant qu’on redescende (enfin) sur la ville. On dort dans une pension, la chambre et la salle de bains sont assez grandes. C’est un peu le bordel la-dedans mais le personnel est assez sympa. Carine fait des courses pour la pension afin de régler la note. La ville est agréable et on mange dans un fast food local à la mode (musique électronique trop forte).

Samedi 19 et dimanche 20 octobre : Licanten – Constitucion (68 km)
L’étape du jour est assez longue et longe en grande partie les dunes c’est magnifique mais c’est la zone, très peu peuplé. On s’arrête pour manger en retrait de l’océan (à l’abri du vent). 3 cyclistes Argentins s’arrêtent un instant avec nous, on les recroisera plus tard. On arrive dans la ville, Constitucion ! On y passera deux nuits dans un très chouette hôtel du centre. La chambre est spacieuse et l’eau chaude. Au menu du soir, burgers, grosses bières et manifestation ! Vous avez sans doute suivi l’actualité, les Chiliens sont pas très contents de leur « Berlusconi » local ! La manifestation se veut familial et pacifique alors qu’à Santiago ça chauffe pas mal !

En résumé pour le Chili : 470 km en 31 heures de vélo !

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2 commentaires pour “Journal de bord – n°04

  1. Plaisir de vous lire les amis.
    Je suis content de savoir que votre voyage se passe bien, même très bien à voir vos frimousses sur les photos 👍🏻.
    Je pense que vs avez déjà degusté la Cristal 😉.
    Ici grande journée de résultats d’élection pour l histoire du Valais… On va suivre ça dès midi.
    Mathiaaas va t il être élu pour renverser 162 d’hégémonie Pdc au Conseil des Etats à Bern. 🤞🏻

    Allez bon vent les amis.
    Suerte

    1. Salut Olivier !
      Oui ça se passe à merveille effectivement !! On a goûté la Cristal et plein d’autres mais pour l’instant on ne détrône pas la Austral 😋
      Politiquement on n’est pas vraiment à jour mais on vous fait confiance pour que vous nous mettiez à jour dès notre retour 😉

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